Prépare ton prochain entretien d’embauche comme un champion olympique

Salut,
Il y’a quelques jours, j’ai passé mon premier entretien technique d’embauche, comme si je postulais pour un job.
Et j’ai réalisé un truc dingue : en 20 ans de carrière, c’est la première fois que ça m’arrivait !

Par contre des entretiens, j’en ai fait passer des dizaines.
Donc je savais déjà quelque chose d’important : ça se prépare.
Pour ça j’ai utilisé la méthode de l’entraineur olympique Bob Bowman.
Je te partage tout dans cet article

C’est vrai que c’était tentant de se dire : c’est bon ça va le faire, j’ai qu’à venir la bouche en cœur, et ça va passer.
Après tout le marché est en notre faveur, et c’est le recruteur qui m’avait abordé.

Pourtant je savais que c’était une très mauvaise idée.

D’ailleurs si tu n’as qu’une chose à retenir de mon message c’est ça : si tu as un entretien, que ce soit pour une embauche, une proposition commerciale ou tout acte de vente, prépare-toi !

Et oui, postuler pour un taff, c’est aussi un acte de vente : tu vends tes compétences.

J’avais peu de temps : 9 jours.
Et j’ai appliqué la méthode de Bob Bowman, l’entraineur du plus grand champion olympique de natation de tous les temps, pour préparer cet entretien.

Ca serait long de tout résumer en un seul email, mais j’insisterai sur un point que j’ai particulièrement aimé en étudiant son livre, les règles d’or de l’excellence : définir un objectif ambitieux puis découper la progression en étapes.

L’objectif était simple : convaincre le recruteur que mon profil était sérieux.
Par contre les étapes étaient moins évidentes.

En effet, l’entretien comprenait un échange technique durant lequel j’allais écrire du code.
Et j’anticipais que ce soit un type de code particulier : plutôt orienté algo.
Il faut dire que c’est un peu la seule chose à se mettre sous la dent pour un entretien de 45 mins.
Et déjà que je ne code plus tous les jours ces derniers temps, autant te dire que mes restes d’algorithmiques ne datent pas d’hier.
En plus, histoire de se simplifier le travail, j’ai voulu le faire dans un langage que je ne connaissais pas.
Depuis un moment, j’ai une furieuse envie de revenir sur du langage compilé.
Et comme je lorgne pas mal du côté de flutter en ce moment, je t’expliquerai bientôt pourquoi, je me suis donné le défi de le faire en Dart, langage que je ne connaissais pas du tout.

Me voilà donc avec le défi de préparer un entretien technique durant lequel j’allais écrire du code pour la première fois de ma vie dans un entretien technique dans un langage que je ne connaissais pas, sur un IDE en ligne que je ne connaissais pas non plus.
Le défi m’excitait pas mal en fait.

J’ai donc construit un programme basé sur une routine quotidienne sur 9 jours pour me préparer.
Chaque jour, je commençais la journée par 1h à 1h30 de préparation.

J’ai axé ce travail sur deux aspects : apprendre à me préparer et me préparer effectivement.
J’ai découvert au passage tout le business de l’ingénieux ex-Google, ex-Facebook ou ex-Microsoft qui t’aide à préparer tes entretiens dans ces grandes boutiques.
Très riche en idées !
J’avais fait une sélection de vidéos et chaque jour j’étudiais 30 à 45 mins de contenu sur ‘comment me préparer’.
Puis s’en suivait une session de code dans l’IDE en ligne.

Je dois reconnaitre au passage que les recruteurs ont bien fait leur taff en me prévenant à l’avance, car cela m’a justement permis de me préparer dans l’IDE cible. Tu vas vite comprendre pourquoi c’est important.

Voilà le programme que j’avais suivi :
Jour 1 : Structures de base du langage (for, if, loop,…)
Jour 2 : Objets de base (Liste, Tableau)
Jour 3 : Classe et héritage
Jour 4 : Testabilité
Jour 5 : Algorithmique simple
Jour 6 : Weekend
Jour 7 : Weekend encore
Jour 8 : Algorithmique récursive
Jour 9 : Exercices de concentration

Tu remarqueras dans ce programme quelques élément importants :
Jour 4 : je découvre que l’IDE n’a aucune dépendance. Je ne peux qu’utiliser ce qui est disponible dans le cœur du langage.
Comme je ne bosse qu’en TDD, c’est un peu limitant.
Qu’à cela ne tienne, j’écris quelques fonctions de base qui me permettent de retrouver mes marques.
Essentiellement, je fais un embryon de Runner qui compte le nombre d’assertions et je me prépare un AssertEquals qui sera la base de mes assertions.
Et je garde ça dans un coin pour le jour J.

Jour 6 et 7 : repos !
Tu pourrais me dire qu’avec un délai aussi court, c’est de la folie.
Je ne crois pas.
Notre corps a besoin de temps pour digérer ce qu’il ingurgite et c’est justement dans les phases de repos qu’il fait ça le mieux !
Donc j’ai pris mon weekend en évitant de trop y penser.

Jour 9 : concentration.
Le dernier jour, je ne cherche plus à absorber, mais je travaille plutôt sur ma concentration.
Je visualise la situation.
Je prépare les réponses aux questions que je peux imaginer.
Je suis toujours dans la préparation, mais sur un autre plan, plus mental.

Pour les autres jours, je travaille à manipuler du code à base de katas et d’exercices basiques d’algorithmique.

En dehors de ce programme très technique, je définis une liste de ressources publiées par le client final pour m’imprégner de leur culture, de leurs process et manière de faire les choses.
Je contacte même quelqu’un chez eux pour comprendre de l’intérieur comment ils fonctionnent.
Au final, c’est plusieurs heures d’écoute d’interview ou de conf et encore la même chose de lecture d’articles à leur sujet.
Je prends à chaque fois des notes pour retenir les éléments les plus importants.
Tout ça pour préparer au mieux qui s’appelle communément la dimension comportementale (behavioral interview).

Enfin le jour J arrive.
L’entretien se commence bien.
L’échange est cordial et me semble sincère.
Arrive la partie technique : je sens un peu de stress qui à la fois m’amuse et amoindrit la réflexion.
Le problème technique est à la fois gentil et représentatif d’un problème de la vie réelle, ce que j’apprécie. La solution technique que j’apporte n’est pas exceptionnelle, ça je m’en rendrai compte le soir en continuant à réfléchir au problème posé.
Mais au final ce n’est pas tellement ce qui compte : dans ce genre d’examen la démarche, la capacité à échanger et prendre du recul sont plus importants que la réponse en elle-même. Bon ça c’est à condition de pas trop faire de la merde quand même.
L’entretien se termine.

5 minutes avant la fin, je leur demande un feedback à chaud. La question semble les surprendre, mais ils se prêtent à l’exercice.
C’est pourtant essentiel pour comprendre comment mon interlocuteur a perçu l’entretien et ce que je peux améliorer.

Alors est-ce que j’ai été pris ?
Bah en fait je sais pas encore !
Je n’ai pas eu de retour ‘officiel’ pour le moment.

L’entretien en lui-même a l’air de s’être bien passé si je me base sur mon ressenti et leur feedback.
Mais cela ne veut pas dire pour autant que ça va le faire !
Encore faut-il que les projets concordent.

C’est d’ailleurs pour ça que Bob Bowman se concentre plus sur la performance que les médailles : car il se peut très bien que le jour de la compétition un autre athlète fasse mieux.
Ce qui est important dans son programme, c’est plus de se dépasser que les victoires.

Sa démarche, je l’ai étudiée, assimilée et j’en fais maintenant un outil supplémentaire pour mon programme ‘Accélérateur de carrière’ qui vient d’ouvrir et que tu peux trouver ici.
Alors si toi aussi tu as des objectifs ambitieux, que ce soit pour un nouveau job, apprendre de nouvelles choses ou te lancer un nouveau challenge, à court ou long terme, et que tu veux augmenter tes chances d’y arriver avec un coach, viens jeter un œil, ça n’engage à rien.

 

 

Photo by Kyle Dias on Unsplash

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