Le p’tit jeune qui se prenait pour un cador

Salut,
Je vais te raconter une histoire qui pourrait changer ta vie si tu es développeur : fraîchement sorti de mon école d’ingénieur, je me prenais pour un cador.
Je codais depuis l’âge de 14 ans et je murmurais à l’oreille des ordinateurs.
Il faut dire que j’avais des facilités. J’avais l’impression que mon cerveau était câblé comme un microprocesseur. 
Mais comme disait Brassens, sans technique le talent n’est qu’une sale manie.

Pour m’en rendre compte, il m’aura fallu taper un mur…

Ce mur c’était le spaghetti monster.
Il m’avait mis à terre, mais j’allais me relever.

La côté positif dans cette histoire, c’est que je ne pouvais guère m’en prendre qu’à moi-même. J’étais entré stagiaire dans cette boîte et rapidement je me retrouvais seul à prendre en charge tout le coeur de l’application : un algorithme de tri d’emails.
Bon, on était en 2000, à cette époque l’IA n’existait pas encore et on codait ça à la main.
Au bout de quelques mois je ne maîtrisais plus rien.
Tel Frankenstein, j’avais créé un monstre dont je perdais le contrôle et qui me soumettait à sa volonté, au gré de ses caprices et des aléas du jour.
Le pire moment c’est quand on fait planter le serveur d’emails d’un grand quotidien régional à cause de notre produit. La grosse cata…

Le truc c’est que je prenais ça très à coeur, et je portais ce fardeau tel Frodon qui porte l’anneau.
Je me souviens encore de sentir mon estomac se nouer à chaque fois qu’on me remontait un bug, du stress de devoir annoncer un délai ou une estimation sans savoir si j’allais pouvoir la tenir.

Le pire, c’est que je la voyais l’oasis : comme un voyageur assoiffé, perdu dans le désert, pris par l’illusion du ciel qui se reflète dans les dunes, je croyais chaque semaine que la prochaine serait la dernière. C’en serait fini de cette traversé du tunnel et je serai enfin libéré : j’allais terminer le dev.

Enfin on pourrait commercialiser la solution et assurer les salaires sans être obligés tous les jours d’attendre que la dernière subvention arrive.
La libération a fini par arriver, même si ce n’était pas celle que j’attendais…

On arrêtait le projet.

On allait récupérer tout le savoir faire acquis sur la première application pour en faire une autre avec un potentiel commercial plus prometteur.
Alors ce jour là je me suis fait une promesse : plus jamais ça.

Je ne sais pas si tu as déjà vécu ce genre de sensation.
C’est le genre de moment qui définit un avant et un après. Cet instant où ta détermination est telle que tu sais que quoi qu’il en coûte, tu vas changer les choses.
Comment ? A ce moment, on en sait rien. Mais ça doit changer.

Je ne revivrai plus jamais ce stress dévorant, ces angoisses à me réveiller la nuit, ces longues heures stériles à chercher en vain des bugs perfides.

Je ne te cache pas que je suis passé par une phase difficile qui m’a donné mal à la tête plus d’une fois. Mais j’y suis arrivé.

Veux-tu savoir comment, après toutes ces épreuves, j’ai parcouru le Monde et distribué des millions de copies de cette nouvelle app dans 150 pays?

Alors, à demain…

D’ici là, je t’invite à venir découvrir le cursus Artisan Développeur, qui condense tout ce que j’ai appris sur mon chemin. 
https://artisandeveloppeur.systeme.io/cursus-artisan-developpeur

Benoit Gantaume
Artisan Développeur

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